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L'élite coloniale ougandaise entre continuité et rupture.
Herrade Boistelle  1@  
1 : Institut des Sciences du Sport de l'Université de Lausanne  (GRISSUL)
Quartier UNIL-Mouline Bâtiment Géopolis, bureau 5238 CH-1015 Lausanne -  Suisse

Herrade Boistelle

 

Institut des Sciences du Sport de l'Université de Lausanne (ISSUL), Département des Sciences Sociales du Politique (SSP) à l'Université de Lausanne, Canton de Vaud, Suisse.

 

L'élite coloniale ougandaise entre continuité et rupture.

 

En 1901, le premier secondaire ougandais est ouvert. Les colonisateurs britanniques et les missions chrétiennes ont mis au cœur de leur politique l'éducation par l'école. Les britanniques en plus d'inscrire leur présence coloniale dans une nouvelle forme de pouvoir de domination, l'indirect rule, vont par des moyens directs comme l'éducation former un nouveau corps social représentatif de l'idéal étatique colonial.

L'Uganda Agreement de 1900 va participer à la construction d'une nouvelle catégorie sociale élitaire qui doit désormais se former aux bancs de l'école coloniale. L'éducation (principalement le secondaire) ouvre les portes d'une mobilité sociale. Pour autant, le secondaire tend principalement à former les fils de « chefs » et des élites de première génération pour « façonner » un « nouvel homme» ougandais. Ces hommes doivent être les « médium » de cette société coloniale. Le présent article propose de se concentrer sur la formation par l'école abordée sous le prisme de la formation corporelle, de ses jeunes hommes (deuxième génération et troisième génération) destinés à devenir les « hommes nouveaux coloniaux ougandais ».. Nous nous concentrerons plus particulièrement sur les pratiques physiques.

En ce sens, ce papier essaie de voir comment ces hommes formés aux écoles et pratiques coloniales et éduqués comme les représentants autochtones de l'Etat colonial, vont (en partie) être ceux-là mêmes qui seront du mouvement de décolonisation de l'Ouganda.

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