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Le cosmopolitisme face à la logique des passages dans le roman diasporique africain
Yao Louis Konan  1@  
1 : Université Alassane Ouattara  -  Site web
27 BP 529 Abidjan 27 -  Côte d’Ivoire

L'actualité sociologique, économique, politique, artistique, littéraire... est essentiellement marquée et dominée par l'imaginaire de la mobilité. Paradigme majeur de la modernité liquide, cette mobilité, entendue dans le sens de passage, au détour des flux globaux (Appadurai), des flux médiatiques (Zigmunt Bauman), conceptualisée dans divers disciplines et domaines de la connaissance, permet de redéfinir notre époque dans le sens de l'ouverture, de l'au-delà et de l'entre-deux. Repoussant les limites territoriales, une telle démarche, qui casse les ressorts d'une argumentation en faveur de l'"État-nation" au profit de notions comme "village planétaire", "village global″ (Marshall Mc Luhan), trans-nation, met au goût du jour « un nouveau pacte de lecture » des rapports sociaux, ceux qui sont inspirés du cosmopolitisme.

Adossée aux romans nés de la migration d'auteurs africains, la contribution analysera les nouvelles configurations du cosmopolitisme à travers ses nouveaux leviers que sont les déplacements réels et les déplacements médiatiques. En posant les passages comme lieu du mouvant, du transit et de la tension, on pourra lier le cosmopolitisme à des figures complexes et paradoxales, de différence et d'identité, du dehors et du dedans, d'inclusion et d'exclusion, en somme de la transculturalité... Ce type de représentation migre vers l'élaboration d'un sujet désorienté, perturbé se saisissant dans une identité (lecture juridique du terme) labile, in motu, transnationale, bref d'un globe-trotter.


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