Dans les romans de l'écrivain Félix Couchoro, membre des premières générations des écrivains francophones de l'Afrique au sud du Sahara, la nature n'est pas un simple décor pour l'écriture antimoderniste et anticolonialiste de l'écrivain, mais une solution à la crise existentielle holistique dont il fait la part de son discours sur l'espace colonisé puis devenu post-colonial. Dans cette écriture où le retour à la nature se comprend également à partir du retour aux valeurs culturelles qui assurent la pérennité de la collectivité, c'est la pratique de l'agriculture assortie, s'il le faut, de rendement économique, qu'il appose aux torts du travail administratif associé à l'administration coloniale hier, et post-coloniale ensuite. En partant de l'exemple de son écriture, il s'agira de proposer dans la communication envisagée, la rencontre entre les propositions éthiques de l'écrivain et les préoccupations écologiques du discours actuel sur l'espace d'existence de l'être humain.