Depuis l'an 2010, plusieurs états africains on célébré en pompe 50 ans d'indépendence. Cependant, la plupart de ces états dépendent de l'ancienne puissance coloniale pour équilibrer leurs budgets, légitimer leurs institutions et leurs relations commerciales. Les faiblesses institutionnelles dans ces Etats se traduisent par l'incapacité d'organiser des elections crédibles et une situation de dépendence où non seulement les elections sont financées par les puissances occidentales mais aussi leur validité est déterminée par la position des observateurs "internationaux". Même ceux qui n'ont le pouvoir politique trouvent le comfort et la sécurité dans l'ancienne puissance coloniale - loin de l'électorat- pour lancer leur campagnes politiques. Cette situation crée une "legitimité hybride" où les politiciens basés à la capitale ou dans les pays développés essaient d'accéder au pouvoir politique par un mandat populaire d'une part, mais d'autres part, ils restent détachés de l'électorat et essaient à tout prix de s'assurer du soutien international par les intermédiaire des réseaux sociaux, diplômatiques, médiatiques et commerciales complexes. Ces réseaux créent des situations où les leaders sont obligés de soutenir des causes qui n'ont rien à avoir avec le bien être quotidien de leur populations comme l'homosexualité par exemple, ou être hostile aux concurrents commerciaux des anciennes puissances coloniales comme la Chine. Quelquefois, les leaders africains mettent en danger la souveraineté nationale en acceptant des contrats sécuritaires et économiques qui avantagent les anciennes puissances coloniales moyenant des "pots de vin" ou un soutien militaire, politique, economique ou mediatique de l'ancienne puissance coloniale. Plus grave encore, des gouvernements africains sont utilisés comme intermediaires dans l'exploitation illicite des matières premières dans des Etats fragiques comme la Sierra Léonne ou le République Democratique du Congo. Ces réseaux complexes ont des consequences graves sur le développement institutionnel, la mobilité sociale et l'access au pouvoir politique en Afrique postcoloniale.