Le terme « Afropolitans » combine « africains » et « cosmopolites ». À l'époque contemporaine, avec le développement des moyens de transports et des nouvelles technologies de communication, le désenclavement progressif des peuples suite aux indépendances en Afrique, les Africains sont de plus en plus connectés au reste du monde. L'expansion des outils de globalisation rend possibles de nouvelles modalités de lien avec les terroirs d'origine. L'émergence d'Africains ancrés dans leur cru africain d'origine, et en même temps connaisseurs et acteurs de la scène globale, matérialise de nouvelles possibilités de relation entre l'Afrique et le reste du monde, ainsi que des mutations et hybridations nouvelles dans les identités africaines.
Des combats nouveaux deviennent possibles à travers la mutualisation des réseaux, la création de nouvelles élites, ou l'apparition de classes moyennes en correspondance avec d'autres classes moyennes mondiales : féminisme, coopération académique, coopération bilatérale, droits des peuples autochtones, revendications économiques, entre autres.
Dans la diaspora, des figures telles que Taiye Selasi et Chimamanda Ndozi Adichie expriment à travers leurs productions et témoignages les ambivalences, les espoirs, et les déceptions de nouvelles catégories d'africains, questionnant les sociétés d'origine, le devenir des africains hors d'Afrique, et les échecs du post-colonialisme. Selasi décrit les Afropolitans non comme des « citoyens [du monde], mais des Africains du monde ».
Au-delà de l'intérêt pour un terme encore en construction, ce panel s'intéressera aux interactions d'une nouvelle génération d'Africains ayant des assises solides dans leurs continents, et étant mobiles, intégrant des enjeux mondiaux dans leurs actions.
Il existe un pool de connaissances, de productions artistiques, de communautés, dans lesquelles les africains peuvent se figurer dans des identités partagées, nouvelles, idiosyncratiques.
Un intérêt pourra être accordé aux questions des nations transfrontalières matérialisant leur unité relative à travers l'interconnexion globale, et la présence dans des communautés transnationales.
Les communications pourront porter sur des aspects économiques, culturels et artistiques, ou encore diplomatiques, de l'implication de ces africains participant à la réappropriation des récits sur leur continent, leur rôle dans le développement, et leur intégration au niveau international.