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Ebane Mexcin

De l'Espagne franquiste à la Guinée Equatoriale d'avant l'indépendante : approche comparée entre les mouvements nationalistes catalan et basque contre le colonialisme culturel interne en Espagne et un nationalisme anticolonial en Guinée Equatoriale
Mexcin Ebane  1@  
1 : Faculté des Lettres et Sciences Humaines  (UOB)  -  Site web
B.P. 13131 Libreville -  Gabon

Le 12 novembre 1968, la Guinée Equatoriale, autrefois colonie espagnole, fit partie des Etats souverains de l'O.N.U. Mais pour y arriver, le chemin fut long. Durant la période précédant l'indépendance de ce pays, Le Mouvement National de Libération de la Guinée Equatoriale (MONALIGE), pour parvenir au retrait politique des colons espagnols de leur territoire, fut soutenu par des organismes internationaux. Acculée par ce mouvement nationaliste anticolonial qui, de plus, bénéficiait d'un grand soutien populaire, le régime franquiste, malgré sa répression, se vit obliger de concéder en 1963 l'autonomie, puis finalement l'indépendance en 1968 à la Guinée Equatoriale. Si hors de l'Espagne les organismes internationaux firent pression pour que la Guinée Equatoriale acquière son indépendance, sur le plan intérieur, la réalité en fut toute autre. Avec son aversion pour toute question relative à l'autonomie, à l'indépendance, et au développement d'une quelconque identité différenciée, le régime franquiste qui prônait l'« Espagne, une et indivisible », supprima l'autonomie des régions instaurée durant la seconde république. De plus, il imposa l'intégration culturelle, surtout l'instauration du castillan comme langue officielle, et une prédominance de la culture « centrale » sur celles des régions périphériques. Conscients du but de l'Etat qui était de fossoyer leurs vestiges culturels, les nationalismes catalan et basque, quoique férocement réprimer par le régime franquiste, s'érigèrent contre ce colonialisme culturel orchestré par l'Etat en travaillant le plus souvent en sous-marin pour conserver et consolider leurs identités périphériques. Ainsi, aussi bien en Guinée Equatoriale qu'au sein même de l'Espagne, des mouvements nationalistes anticolonialistes œuvrèrent pour la libération de leurs régions. Partant de ce constat, cette analyse se propose donc de montrer, à travers une approche comparée, que la thématique de l'anticolonialisme reste étroitement liée à la Guinée Equatoriale, à la Catalogne, et au Pays basque durant le franquisme.

Mots clés : Guinée Equatoriale, Catalogne, Pays basque, franquisme, Mouvement National de Libération de la Guinée Equatoriale, catalanisme, nationalisme basque, nationalisme, anticolonialisme, indépendance. 


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