Les soninkés sont un peuple d'Afrique de l'ouest, présents au Mali, au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie. Il existe une forte diaspora soninké dans le monde particulièrement en France. Ils représentent 70% des travailleurs migrants de l'Afrique de l'ouest. Malgré qu'ils soient minoritaires dans leurs pays d'origine, les migrants soninkés se rassemblent dans la migration autour de la langue qui devient un marqueur identitaire. Comme la plupart des langues africaines, le soninké est une langue de tradition orale. C'est seulement depuis les années soixante-dix que l'écriture de cette langue est apparue. La valorisation et le développement de cette identité linguistique dans la migration nous conduit à interroger les facteurs en jeu dans le lien avec les pays d'origine mais aussi dans l'utilisation des nouvelles technologies. En effet, nous constatons de plus en plus que ce soit pour la première génération de migrants ou la suivante qu'internet mais également les nouveaux réseaux téléphoniques font émerger de nouvelles stratégies de communication mais aussi de transmission et d'affirmation identitaire.
Par ailleurs, les enfants de migrants vivant en France aujourd'hui sont des enfants métisses. Ils appartiennent à plusieurs mondes: celui de la famille et celui du pays d'accueil. On parle de vulnérabilité pour ces enfants (Moro, 1991), porteurs de tant de richesse mais fragiles dans la recherche de leur identité plurielle.
Nous proposons ici, de réfléchir en quoi l'émergence et le développement de ces nouvelles technologies contribuent à cette construction identitaire et permettent de déployer leurs créativités.
Mots clés : Transmission, Migration, Langue, communication, enfants de migrants