A travers le travail des réalisateurs Jean-Marie Teno (Cameroun) et John Akomfrah (GB/Ghana), dont les œuvres incorporent régulièrement des archives photographiques et filmiques occidentales, nous considérons les différentes manières dont ces cinéastes revisitent ces archives pour contrecarrer l'invisibilisation, le silence, la défiguration et l'asymétrie des représentations des populations africaines dans les historiographies officielles dominantes. Nous chercherons à démontrer la manière dont, en revisitant ces archives, ces cinéastes dévoilent et déconstruisent leurs discours historiques hégémoniques. Nous démontrerons aussi les stratèges artistiques pour pallier également à ce qui s'avère être parfois une absence d'images. Ces explorations cinématographiques du passé cherchent toujours à questionner et à comprendre les complexités du présent. Nous considérons ainsi la manière dont ces cinéastes créent un contre-mémoire, ou des lectures alternatives de ces archives historiques dans leurs films, en réinscrivant les populations africaines et diasporiques dans des Histoires qui les ont jusque-là ignorées.
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